Sic'est un homme: Poème Shema sur une plaque commémorative posée sur la façade de l'hôtel de ville de Livourne le 27 janvier 2014 en hommage aux victimes de la Shoah, qui a donné son titre au livre et dont voici la traduction : « Vous qui vivez en toute quiétude Bien au chaud dans vos maisons, Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis,

Qu’on imagine maintenant un homme privé non seulement des êtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu’il possède ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de toute dignité car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même ; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critère d’utilité. On comprendra alors le double sens du terme camp d’extermination » et ce que nous entendons par l’expression toucher le fond ». Häftling j’ai appris que je suis un Häftling. Mon nom est 174517 ; nous avons été baptisés et aussi long temps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche. L’opération a été assez peu douloureuse et extrêmement rapide on nous a fait mettre en rang par ordre alphabétique, puis on nous a fait défiler un par un devant un habile fonctionnaire muni d’une sorte de poinçon à aiguille courte. Il semble bien que ce soit là une véritable initiation ce n’est qu’ en montrant le numéro » qu’on a droit au pain et à la soupe. Il nous a fallu bien des jours et bon nombre de gifles et de coups de poing pour nous habituer à montrer rapidement notre numéro afin de ne pas ralentir les opérations de distribution des vivres ; il nous a fallu des semaines et des mois pour en reconnaître le son en allemand. Et pendant plusieurs jours, lorsqu’un vieux réflexe me pousse à regarder l’heure à mon poignet, une ironique substitution m’y fait trouver mon nouveau nom, ce numéro gravé sous la peau en signes bleuâtre. Si c'est un homme, Primo Levi, 1947, Chapitre 2 Le fond » Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti On rappellera ici la méthode du commentaire composé vu en cours francais Partie du commentaireViséeInformations indispensablesÉcueils à éviter Introduction- Présenter et situer le texte dans le roman - Présenter le projet de lecture = annonce de la problématique - Présenter le plan généralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation du passage dans l'œuvre début ? Milieu ? Fin ? - Problématique En quoi… ? Dans quelle mesure… ? - Les axes de réflexions- Ne pas problématiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la présentation de l'auteur Développement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprétations le commentaire composé est un texte argumentatif- Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idée/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit impérativement contenir des deux - Suivre le déroulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisées Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses réflexions par une ouverture lien avec une autre œuvre ? Événement historique ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- Répéter simplement ce qui a précédé Ici, nous détaillerons par l'italique les différents moments du développement, mais ils ne sont normalement pas à signaler. De même, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composé. Les listes à puces sont également à éviter, tout spécialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas être aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'être exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'écrire autant ! Introduction Primo Levi, auteur de Si c'est un homme, est un chimiste italien et juif qui fut déporté au camp d'Auschwitz-Birkenau durant la Seconde Guerre mondiale. Après en avoir réchappé, il fait publier un récit en 1947 dans lequel il relate l'horreur des camps, dont il restera marqué jusqu'à son suicide en 1987. Si c'est un homme est ainsi un récit authentique et fort, par lequel le lecteur peut se rendre compte de toute l'atrocité qui rythmait la vie des déportés. Primo Levi ne l'a pas écrit pour autre chose il voulait témoigner de l'existence de l'impossible, de la violence à l'état pur, d'un rapport à l'autre absolument déshumanisé. C'est plus ou moins l'enjeu de l'extrait étudié, issu du chapitre 2 de cette oeuvre. Primo Levi est arrivé la veille dans le camp de concentration, après avoir voyagé dans un wagon à bestiaux avec des milliers d'autres déportés. On vient de lui tatouer un nombre sur l'avant-bras et on l'a dépossédé de toutes ses affaires. Ainsi, cet extrait cristallise le moment où il comprend sa nouvelle condition de prisonnier. Annonce de la problématique En quoi consiste, d'après l'expérience concentrationnaire de Primo Levy, la déshumanisation d'un homme, dans le but de le destiner à la violence et à la mort ? Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps comment l'auteur subit la perte de son identité. Dans un second temps, il s'agira de montrer de quoi est faite l'existence dans laquelle il s'apprête à rentrer. Primo Levi, l'auteur de Si c'est un homme Développement Supprimer l'identité... Pour les geôliers du camp, il s'agit d'abord de supprimer l'identité civile des prisonniers, ce qui marque la première étape de leur effacement comme personne. D'emblée, le passage étudié est marqué par la privation, avec le terme privé » et la formule doublement restrictive non seulement ... mais ». Cette privation entendue comme suppression » prend trois formes plus de possession, plus d'état civil, plus de mémoire. Suppression de la possession Dans un premier temps, évoquons l'interdiction de posséder. Dès les premières lignes, la privation s'inscrit dans ce domaine, et a une dimension totalitaire, comme l'affirme la formule littéralement de tout ce qu'il possède », laquelle vient clore l'énumération des confiscations êtres qu'il aime », sa maison », ses habitudes », ses vêtements ». Dans cette énumération, on remarque l'utilisation des pronoms possessifs sa » et ses », qui n'ont plus lieu d'être, puisque le prisonnier du camp n'a plus le droit à la possession. Celui-ci ne possède plus rien et, en conséquence, est vide ». On souligne la manière logique qu'a Primo Levi d'exposer ses choses, à la manière d'un mathématicien - on rappellera que l'auteur a une formation de chimiste. Mais là n'est pas la seule chose dont est privé le détenu concentrationnaire. Il est des possessions moins concrètes qu'on lui interdit. Une photo du camp d'Auschwitz-Birkenau, où était enfermé Primo Levi Suppression de la civilité Car au moment où les Nazis enferment leurs prisonniers dans les camps, ils visent aussi à leur interdire leur statut de citoyen, et, partant, leur droit à la civilité. En effet, l'appartenance à la société humaine se fonde d'abord sur une dénomination. On nous donne un prénom et un nom pour être reconnu comme existant à l'intérieur de l'état civil. Or, le prisonnier du camp de concentration est renommé, par deux fois c'est un Häftling », qui signifie détenu » en allemand le prisonnier doit apprendre une langue qu'on lui impose. Ce caractère subi est suggéré par la formulation passive Häftling j’ai appris que je suis un Häftling » Primo Levi apprend, passivement, ce qu'il est. On le lui dit ; il doit l'accepter. il est 174517 », c'est-à-dire un chiffre. La formule est sèche Mon nom est 174517 ». En outre, il utilise le verbe baptiser », qui fait référence à la sphère religieuse il a été renommé aussi bien au niveau laïc que religieux. Il ne lui reste aucun espace de fuite, comme le souligne la proposition d'après aussi longtemps que nous vivrons ». Il ne porte » plus un nom, il porte » une marque », inscrite sur sa peau - dans sa peau, peut-être ? Ce nouveau nom - cette perte de l'identité civile - vise également à constituer une nouvelle mémoire pour le prisonnier. Ce procédé est la base de leur nouvelle existence, qui doit rompre extérieurement comme intérieurement avec ce qu'ils ont connu. Suppression des souvenirs Par la répétition du geste, celui de montrer rapidement » le numéro, les geôliers visent à écraser tout le passé de leurs victimes. Primo Levi suggère à son lecteur la difficulté de l'oubli par la gradation figure de style qui va crescendo ou decrescendo articulée entre les marqueurs de temps bien des jours » puis des semaines et des mois » et les marqueurs de violence gifles » et coups de poing ». Tout le tragique de la situation se trouve dans le fait que leur numéro leur apparaît selon deux moments intrinsèquement liés à la vie la distribution des vivres » et, ainsi, chaque fois qu'ils veulent manger - et donc, survivre -, les prisonniers doivent se souvenir qui ils sont maintenant, c'est-à-dire un simple numéro le temps, lorsque, comme le dit Primo Levi, ils ont encore un vieux réflexe » pour regarder l'heure ; il n'y a plus d'heure, c'est-à-dire plus de temps, et donc, non plus de souvenirs ils sont condamnés, pour l'éternité, à n'être qu'un nombre Transition C'est que par cette triple suppression, les tortionnaires imposent une vérité de fait à leurs prisonniers dans les camps, rien de ce qui n'a été ne sera encore. C'est une existence comme il n'en existe pas qui les attend une existence hors de l'humanité, où l' extermination » prend tous ses sens. ... Pour établir de nouvelles normes d'existence Primo Levi n’utilise pas le terme initiation » de manière anodine. L’entrée dans le camp est marquée par plusieurs rituels, comme ceux qui rythment une société le mariage en est un par exemple. Par là, il signifie que le camp est un monde clos, à part entière, régi par ses propres lois, faits de ses propres hommes. L'entrée du camp d'Auschwitz De nouvelles valeurs La violence semble, dans les camps, omniprésente. Ce fait est retranscrit de manière lexicale par l'auteur souffrance », besoin », mort », extermination », gifles », coups de poings ». C’est un premier marqueur de ce nouveau monde. Mais il y est aussi régi par d’autres valeurs que celles habituellement valorisées dans le monde extérieur l’utilité », comme critère de mesure pour toute chose l’efficacité, comme le montre la scène de distribution des vivres, où il importe de ne pas ralentir les opérations ». La dénomination par un numéro participe aussi de cette idée quoi de plus efficace qu’un chiffre ? De fait, cet établissement de nouvelles normes violence, utilité, efficacité vise à un but bien précis l’aboutissement vers la mort. Les camps d’ extermination » sont bien des outils de mort, qui doivent exterminer ». Un nouveau rapport au temps Le rapport au temps du prisonnier est également changé, par rapport à celui qu'il avait en étant un citoyen. Les habitudes » de la première phrase suggère cette perturbation ne sont-elles pas celles qui rythment notre temps quotidien ? Il est à noter que Primo Levi parle au présent Mon nom est ... », Il semble bien que ... » pour raconter son histoire qui est pourtant plus vieille que l'écriture. Par là, il établit une impression d'actualité pour le prisonnier toujours soumis au risque de la mort, qui se lève sans savoir s'il verra le lendemain, il n'y a plus de temps que le présent. Il faut survivre, voilà tout, et peu importe d'avoir un tatouage à la place d'une montre, puisque le temps, dans les camps, ne compte plus. Qui préparent à la mort Dès le début du passage, Primo Levi affirme bien le but de l’entreprise de privation se perdre soi-même » car, ce faisant, l’Homme a perdu ce qui le fait Homme et, dès lors, sa mort n’a plus la même valeur, ni la même signification. Une mort est dérangeante à partir du moment où elle touche un Homme ; si l’on prive l’Homme de son humanité, alors le faire mourir est facile. Une scène de sélection à Auschwitz, 1944 Or, dans un camp, l’homme est vide » car oublieux de ses souvenirs réduit à la souffrance et au besoin », donc réduit à ses manques, à ce qu’il n’est pas dénué de tout discernement », c’est-à-dire de capacité à réfléchir ; or, il y a le cogito ergo sum Je pense donc je suis » ; un homme qui ne pense plus n’est plus oublieux de toute dignité », et la dignité est ce qui maintient debout en société Fatalement donc, le prisonnier est facilement exterminable, puisqu’il n’est déjà plus. Il a perdu tout ce qui le rendait Homme aux yeux de l’autre ; il peut mourir, puisqu’il est déjà mort. Conclusion Primo Levi raconte son expérience des camps. Il présente la vie concentrationnaire comme l'entreprise d'extermination de l'identité. Là-bas, l'enjeu est de faire perdre à l'Homme son statut d'Homme. Cela s'entend à tous les niveaux civil, mental, physique. Ouverture On pourrait comparer cette ambiance de mort à celle manifestée par Victor Hugo dans Le dernier jour d'un condamné.

LeCapitaine : C’est le père de la « petite ». Son vrai nom est Jules-Joseph Colette. C’est un homme effacé, discret, patient, impressionné par sa femme. Il perd sa jambe gauche en 1859, lors de la campagne d’Italie contre l’empire d’Autriche et pour l’indépendance italienne. Il ne raconte pas tellement sa vie, et le lecteur

1. Les lieux du Lager Topographie d’ensemble Primo Levi décrit très précisément les différents lieux du Lager et en donne une topographie détaillée dans le deuxième chapitre consacré à son arrivée dans le camp. L’infirmerie ou KB Au cours de sa détention, Levi fait un séjour à l’infirmerie après s’être blessé au travail, il en fait une description détaillée au chapitre quatre. Le dortoir du Schonungsblock Il s’agit du baraquement de repos où Primo Levi va être envoyé après son passage à l’infirmerie. Le laboratoire de chimie de la Buna À son arrivée dans son nouveau lieu de travail, Primo Levi le décrit rapidement chapitre 14. Le pavillon des maladies infectieuses du KB Peu de temps avant sa libération, il est hospitalisé au Infektionsabteilung alors qu’il vient de contracter la scarlatine. Primo Levi lui consacre quelques lignes de description dernier chapitre. Primo Levi a choisi la focalisation interne pour ces descriptions on les découvre donc par ses yeux et l’on n’en sait jamais plus que le jeune prisonnier. 2. Le temps au Lager une temporalité hors norme Au Lager, les prisonniers ont une perception différente du temps, comme le souligne Primo Levi au chapitre 12 quand il écrit Mais pour nous, les heures, les jours et les mois n’étaient qu’un flux opaque qui transformait toujours trop lentement, le futur en passé […] l’avenir se dressait devant nous, gris et sans contours, comme une invincible barrière. Pour nous, l’histoire s’était arrêtée ». Ainsi, les frontières temporelles se brouillent et le temps semble s’écouler plus lentement. Le présent intolérable Le temps présent semble s’éterniser les prisonniers ne savent pas quel sera le terme de leur détention, ils ne savent même pas s’ils en verront le bout. Chaque jour pousse l’autre selon un rythme immuable, marqué par la monotonie des jours de labeur qui fait naître l’ennui les jours se ressemblent tous et il n’est pas facile de les compter » précise Primo Levi. Le vieillissement prématuré Dans cette temporalité hors norme, un autre phénomène se produit on constate en effet un vieillissement prématuré des prisonniers, les notions d’âge et de durée n’ayant plus de sens, car la vie est courte au Lager comme le souligne cette question poignante Combien d’entre nous arriveront vivants à l’année prochaine ? Combien au printemps ? ». Agé à peine de vingt-quatre ans, Primo Levi se considère comme un ancien », car bon nombre de ses compagnons sont déjà morts. L’absence d’avenir La brièveté de l’espérance de vie produit une autre conséquence celle de l’absence d’avenir, seul le présent immédiat ou proche compte il y a des mois ou des années que la perspective d’un lointain avenir a perdu pour eux toute forme précise et tout intérêt face aux problèmes bien plus urgent et concrets du futur proche ». Le passé antagoniste Si l’avenir est absent, le passé n’est pas davantage présent des préoccupations on apprend vite en cas de besoin à effacer d’un coup d’éponge passé et futur » se rappelle Primo Levi . En effet, se rappeler le passé est un handicap pour celui qui veut survivre au Lager. De la sorte, la mémoire lointaine tend à s’effacer au profit d’une mémoire proche, limitée au temps de la captivité Les souvenirs de notre vie d’autrefois nous revenaient encore, mais vaporeux et lointains […]. En revanche, l’entrée au camp marquait pour chacun de nous la première étape d’une tout autre série de souvenirs, cruels et proches ceux-là, et sans cesse ravivés par l’expérience présente. » L’essentiel Dans Si c’est un homme l’espace est précisément défini par une topographie détaillée du Lager, décrite en focalisation interne de telle sorte que nous n’avons pas plus d’information que Primo Levi lui-même au temps de sa captivité. Dans cet espace écarté du reste du monde, une autre temporalité, hors norme, semble avoir cours ainsi le temps ne s’écoule pas au même rythme, du moins les prisonniers n’en ont-ils pas la même perception. Le présent, douloureux et monotone, s’éternise alors que l’avenir et le passé semblent abolis. Par ailleurs, de manière assez contradictoire, le temps subi un effet d’accélération avec le vieillissement prématuré des prisonniers. Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !
Si c'est un homme" est un très beau témoignage, poignant et instructif. Il est, par ailleurs, très bien écrit avec une grande poésie et des nombreuses thèses sur l'esprit humains. Je le conseille a toute personne à partir de 12 ans qui aurait envie d'en apprendre plus sur le génocide.
Le texte Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte la démolition d’un homme. En un instant, dans une intuition quasi prophétique, la réalité nous apparaît nous avons touché le fond. Il est impossible d’aller plus bas il n’existe pas, il n’est pas possible de concevoir condition humaine plus misérable que la nôtre. Plus rien ne nous appartient ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s’ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu’à notre nom et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste. Nous savons, en disant cela, que nous serons difficilement compris, et il est bon qu’il en soit ainsi. Mais que chacun considère en soi-même toute la valeur, toute la signification qui s’attache à la plus anodine de nos habitudes quotidiennes, aux mille petites choses qui nous appartiennent et que même le plus humble des mendiants possède un mouchoir, une vieille lettre, la photographie d’un être cher. Ces choses-là font partie de nous presque autant que les membres de notre corps, et il n’est pas concevable en ce monde d’en être privé, qu’aussitôt nous ne trouvions à les remplacer par d’autres objets, d’autres parties de nous-mêmes qui veillent sur nos souvenirs et les font revivre. Qu’on imagine maintenant un homme privé non seulement des êtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu’il possède ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de toute dignité car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-même ; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critère d’utilité. On comprendra alors le double sens du terme camp d’extermination » et ce que nous entendons par l’expression toucher le fond ». Besoin de soutient scolaire ? 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Le chimiste et écrivain italien y raconte son expérience de la déportation. Notre extrait se situe peu après l’arrivée des déportés à Auschwitz. Plan Pour répondre à cette question, nous étudierons, dans une première partie, le récit de cette expérience inhumaine qui aboutit sur un constat d’échec. Ce constat sera étudié dans un deuxième temps. Une expérience inhumaine Une expérience personnelle et un témoignage collectif. c’est une autobiographie l’auteur raconte sa propre histoire, sa déportation et sa vie dans les camps de concentration. Ici, c’est le résumé de ce qui est infligé aux détenus, c’est une réflexion. témoignage direct emploi du pronom personnel nous » l. 1 et 2 nous nous apercevons… » ; plus rien ne nous appartient… ». Avec ce pronom pluriel, il cherche à témoigner pour ses compagnons, et à impliquer le lecteur la démolition d’un homme. »Il s’agit donc du récit d’une démolition » annihilation totale et systématique systématique », c’est-à-dire qui se fait de manière méthodique et organisée. Dépersonnalisation quand on a tout perdu, de se perdre soi même ; se sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d’ordre humain » ; on leur retire ce qui fait leur originalité nom, cheveux.. pour ne plus les reconnaître. ils nous enlèveront jusqu’à nos noms » ; on leur retire leurs objets vêtements, chaussures, etc. ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures et même nos cheveux » ; par les objets, on leur retire aussi leurs souvenirs un mouchoir, une vieille lettre, la photographie d’un être cher. » on les isole de leur famille un homme privé non seulement des êtres qu’il aime ». L’humain est réifié[réifier signifie rendre comme une chose », chosifier »] c’est le processus qui suit la déshumanisation. c’est le critère d’utilité » qui décide de la vie ou de la mort d’un individu. Ce critère d’utilité renvoie au travail. on sait, par ailleurs, qu’ils sont identifiés par des numéros ils nous enlèveront jusqu’à nos noms ». [transition] Primo Levi cherche donc à communiquer son expérience, mais on se rend compte qu’elle est tellement extrême, qu’elle est tellement inhumaine qu’il ne peut y arriver. Un constat d’échecCet échec de la communication se fonde sur le problème du langage comment dire l’indicible ?. Description des personnages ambivalence sur ceux qui parlent et ceux à qui le narrateur s’adresse. le nous », c’est parfois juste les déportés, c’est parfois l’ensemble des humains les déportés et nous les lecteurs. s’il s’adresse au lecteur, on ne sait pas trop quel rôle a celui-ci juré et juge des nazis, ou simple interlocuteur compatissante. le nous » semble parfois s’adresser directement aux nazis eux-mêmes. Ce flou sur l’interlocuteur est un signe que personne ne peut vraiment comprendre Nous savons, en disant cela, que nous serons difficilement compris » Au bord du silence Primo Levi veut se faire comprendre mais il sait que pour vraiment comprendre, il faut avoir vécu l’expérience de la déportation. la présence du conditionnel marque cette potentialité + appel à l’imagination imaginez », qu’on imagine ». Il expérimente lui-même les limites du langage. L’intuition comme seule possibilitéÀ cause de cette incommunicabilité, de cet indicible, le lecteur ne peut comprendre l’expérience du déporté que par une intuition quasi prophétique ». Le mot prophétique » renvoie à la religion Primo Levi est juif, et on sait l’importance de la cabale ésotérique chez les Juifs et à cette capacité de transmettre par-delà les mots. s’il y a possibilité de communiquer, ce n’est que par-delà les mots et leurs définitions, mais par le sentiment. Comment bénéficier de soutien scolaire en ligne ? Conclusion Primo Levi est un homme qui a vécu dans le camp d’extermination d’Auschwitz et qui essaie de faire ressentir au lecteur le mal-être qui est enfoui chez lui. Mais en même temps, il insiste sur le fait que cette expérience est incompréhensible pour celui qui ne l’a pas vécu… Véritable tragédie, au sens fort du terme. La bande dessinée de Art Spiegelman, Maus, racontera à sa manière la même expérience, en alliant justement l’image au mot. Cette incapacité, cette frustration, ont mené Primo Levi, comme beaucoup d’anciens déportés, alors qu’ils ont survécu à l’enfer même, à se suicider…
Profiln°263 Des Clés pour lire l'oeuvre Le contexte historique - Des éléments biographiques Le résumé et les repères pour la lecture L'étude des problématiques essentielles La volonté de témoigner - Le camp, un monde à part Etapes et figures de la déshumanisation
LA GUERRE DE TROIE N'AURA PAS LIEU Présentation Cette pièce de Jean Giraudoux a été jouée pour la première fois en 1935, dans un contexte historique marqué par la montée d'Hitler en Allemagne et les rivalités entre son pays et la France. ACTE I SC 1 Andromaque et Cassandre sœur de Pâris ne sont pas d'accord pour Andromaque, la guerre n'aura pas lieu, pour Cassandre elle aura lieu Hector ne pourra rien empêcher, les hommes ne peuvent pas lutter contre le destin. Andromaque ne veut penser qu'au bonheur, d'autant qu'elle est enceinte. SC 2 Hector arrive et retrouve les deux femmes. Il cherche Pâris. Cassandre lui apprend qu'Andromaque porte un enfant. SC 3 Andromaque et Hector évoque leur fils à naître. La jeune femme avoue à son mari sa peur de la guerre, il lui dit qu'il n'y aura plus de conflit. Elle lui demande s'il aime combattre car elle a peur que son fils lui ressemble. Il a aimé la guerre, sa noblesse mais maintenant ce n'est plus le cas. L'armée se contente maintenant de siéger dans la ville. A sa grande surprise Hector apprend que Pâris son jeune frère a enlevé Hélène et que les Grecs la réclament. Hector décide de demander à Pâris de rendre Hélène. Il ne veut plus la guerre. SC 4 Hector veut connaître les circonstances de l'enlèvement d'Hélène pour savoir si ce dommage est réparable auprès des Grecs puis il demande à Pâris de rendre Hélène aux Grecs. Il refuse de se séparer de cette femme, pourtant froide avec lui. Ils décident de s'en remettre au jugement de Priam père d'Hector et de Pâris. Cassandre avertit Hector de la passion que nourrit Priam pour Hélène. D'ailleurs, tout le monde à Troie semble être fasciné par la beauté de la jeune femme. SC 5 Deux vieillards montrent une admiration sans borne à Hélène, à tel point qu'ils ne peuvent imaginer passer une journée sans la voir. SC 6 Priam demande à Hector de regarder Hélène mais il reste insensible à sa beauté. Il ne peut oublier les enjeux qu'elle incarne, il ne veut pas la guerre et elle ne peut être la cause d'un nouveau conflit. Tout le monde à Troie fait l'éloge de cette femme, même le géomètre trouve qu'elle donne du sens au paysage. Hector est confronté à ceux qui pensent que l'on doit faire la guerre pour une femme, même si c'est un être imparfait. Andromaque intervient pour aller dans le sens de son mari la guerre n'est pas faite pour les hommes qui peuvent se contenter les animaux autour d'eux dans la nature. Chacun rivalise d'arguments pour défendre l'utilité de la guerre ou au contraire son aspect néfaste sur les hommes. Pâris reste inflexible. Hector envisage alors une autre solution il lui demande s'il laisserait partir celle qu'il aime si elle acceptait de rentrer chez elle. Priam accepte aussi cette solution. Hélène entre. SC 7 Hélène semble aimer Pâris et répète à sa demande qu'elle ne retournera jamais en Grèce. SC 8 Hector demande à Hélène si la Grèce est belle, si elle aime Pâris, si elle pense qu'il l'aime, mais la jeune femme ne fournit que des réponses évasives et contradictoires. Elle semble tout survoler. SC 9 Hector annonce devant Hélène qu'elle repart en Grèce, mais celle-ci s'y oppose, en fait, elle ne s'est pas ce qu'elle veut. Elle se laisse porter par les événements, sans rien décider. Hector essaie de la faire réagir en évoquant les conséquences désastreuses d'une guerre, les pertes humaines, les destructions. Les prêtres au nom des Dieux sont pour la guerre. Mais Hélène finit par céder et par accepter de partir. Les Grecs arrivent aux abords de la ville. Hector s'en va. SC 10 La paix apparaît alors que Cassandre et Hélène évoque l'avenir. On entend les hommes au loin pousser des cris. La paix disparaît peu à peu. ACTE II SC 1 Hélène appelle un jeune homme Troïlus, il a 15 ans et lui demande de l'embrasser. Il refuse avec obstination. Elle est surprise car tous les hommes sont habituellement à ses pieds. SC 2 Pâris entre et demande à Troïlus d'embrasser Hélène, mais il refuse encore. SC 3 Demokos prend Hélène en photo afin de bien la contempler et de la graver dans sa mémoire. SC 4 Les portes sont ouvertes cela symbolise la veut livrer aux hommes un nouveau chant de guère, le géomètre juge plus utile de dire des épithètes. SC 5 Hector veut refermer les portes pour offrir la paix, même si elle ne dure que quelques instants. Busiris, un expert du droit des peuples entre. On lui demande son avis. Il déclare qu'il faut faire la guerre par les Grecs n'ont pas respecté les règles. Il apparaît que ces manquements ne sont que des détails au code de la guerre ils sont mal hissé leur pavillon, la flotte grecque est entrée de face et a accosté sans permission. Ces erreurs ont déjà engendré la guerre. Mais Hector résiste et indique que les Troyens ne se sentent pas offensés par le comportement des Grecs et lutte avec acharnement pour convaincre les autres de ne pas entrer en guerre. Les portes se ferment, Hector prépare un discours pour les Grecs. SC 6 La petite Polyxène, fille de Priam, à la demande d'Andromaque, dit à Hélène qu'elle doit partir. SC 7 Polyxène s'entraîne à ne rien sentir. Hélène accepte de partir mais la petite lui demande finalement de rester. SC 8 Andromaque dit à Hélène qu'elle n'aime pas Pâris et qu'elle ne peut donc pas être à l'origine de cette guerre qui est un combat vulgaire. Hélène doit aimer Pâris pour que cette guerre ne soit pas un fléau. Andromaque lui demande au moins de la pitié mais l'autre n'est pas très forte en pitié. Andromaque s'estime perdue. SC 9 Oiax entre en cherchant Pâris. Hector lui demande de déclarer la guerre s'il veut le conflit. L'autre refuse. A la place, il cherche à offenser Hector par tous les moyens pour lui faire déclarer la guerre. Mais Hector reste inflexible même après une gifle. SC 10 Demokos entre et apprend l'outrage. Il se fait à son tour gifler. Il se met à hurler et à crier aux armes. Hector lui demande le silence et le gifle pour le faire taire. SC 11 Priam entre. Hector nie les faits. Oiax se met à admirer Hector. Andromaque est fière de son mari. SC 12 Ulysse arrive. Il leur demande Hélène en échange de quoi il n'y aura pas la guerre si cette dernière est rendue telle qu'elle était avant d'être enlevée. Hector garantit qu'elle n'a pas été touchée par Pâris. Ulysse interroge longuement le ravisseur qui nie avoir touché la femme enlevée. Ulysse le surnomme Pâris l'impuissant. Un gabier, pour sauver l'honneur de Paris, dit que tout ça n'est que mensonges, qu'il a vu le couple se rapprocher. Iris entre et intervient au nom de Aphrodite elle leur interdit de séparer le couple Pâris-Hélène. Mais elle transmet aussi un message de Pallas "tout être amoureux déraisonne" et le couple Pâris-Hélène doit être séparé! Quand à Zeus, il demande qu'on les sépare tout en ne les séparant pas! SC 13 Hector et Ulysse ont une conversation pendant laquelle ils pèsent chacun ce qu'ils valent pour arriver à leurs fins. Hector découvre que cette guerre a d'autres raisons que l'enlèvement de Hélène Troie est riche, ses entrepôts sont fertiles et la cité suscite la jalousie. Il ne sert à rien de rendre Hélène. La guerre est inévitable. Mais Ulysse indique que le retour de Hélène peut encore changer les choses. La guerre semble pouvoir être évitée. SC 14 Andromaque a entendu leur échange. Oiax, ivre veut absolument tenir Andromaque dans ses bras. Demokos accuse Hector de lâcheté, ce dernier le transperce avec son javelot, avant de mourir, il crie que c'est Oiax qui l'a tué pour déclencher la guerre. Hector hurle qu'il est coupable. Finalement, la guerre aura lieu "Le poète troyen est mort... La parole est au poète grec."
Fichede lecture Si c'est un homme - Résumé détaillé et analyse littéraire de référence 64. by Primo Levi. NOOK Book (eBook) $ 3.49 $3.99 Save 13% Current price is $3.49, Original price is $3.99. You Save 13%. Sign in to Purchase Instantly. Available on Compatible NOOK Devices and the free NOOK Apps. WANT A NOOK? Explore Now. Get Free NOOK Book
Chapitre 1 Le pouvoir politique et les autres pouvoirs La cité est une communauté. Toute communauté se constitue pour atteindre un bien. La plus finie et la plus puissante recherche le souverain bien le bonheur, c’est la cité, la communauté politique. Le pouvoir ne diffère pas en vertu de facteurs purement numériques. Il existe différentes formes de pouvoir. Chapitre 2 Genèse de la cité Les êtres doivent nécessairement s’unir entre eux, l’enjeu est vital. Il se forme naturellement des couples l’homme et la femme, le commandant et le commandé. Il y a un étalon naturel du pouvoir. Ce sont des facultés naturelles qui déterminent les hommes devant commander ou devant être commandés. Le pouvoir appartient à ceux qui instinctivement peuvent anticiper les choses par la pensée. => Faculté mentale Ceux qui ont les capacités physiques à exécuter les ordres des premiers sont par nature destinés à être commandés. => Faculté physique Communauté naturelle constituée en vue de la vie de tous les jours la famille. Communauté première constituée en vue de relations, qui va au-delà de la vie du quotidien le village. Naturalité et antériorité de la cité Communauté achevée et autarcique constituée de plusieurs villages pour pouvoir vivre = la cité. Lorsqu’elle existe la cité permet un épanouissement total, le bonheur. La cité n’est pas un artifice mais une communauté naturelle puisque elle-même constituée de communautés naturelles. La cité est la fin de ces communautés premières à deux niveau la nature est fin = résultat obtenu une fois la genèse aboutie, l’essence de la chose fin comme but = autarcie, une fin excellente. De fait l’homme est par nature un animal politique et celui qui vit hors de la cité par nature est soit un être dégradé, soit un être surhumain. Cet homme est donc naturellement passionné de guerre. L’homme est le seul animal qui peut parler, il peut donc manifester le bien et le mal, le juste et l’injuste…Ce sont ces notions qui font la famille et la cité. La cité est antérieure à la famille et à l’individu. Car le tout est antérieur à la partie. La main détachée du corps n’est rien. L’individu seul, séparé de la cité n’est pas autonome. Par nature, l’homme tend donc vers la communauté. L’homme accompli est le meilleur des animaux, de même aussi quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous. L’homme sans vertu est le pire des animaux. La vertu de justice est politique, elle ordonne la communauté politique. Chapitre 3 Etude de la famille l’esclavage Toute cité est composée de familles. Dans une famille achevée, il y a des esclaves et des hommes libres. Il existe au sein de la famille trois types de relations un maître et un esclave = relation de maîtrise, un époux et une épouse = relation maritale, un père et ses enfants = relation parentale. A ces relations s’ajoute l’administration familiale = acquisition des biens. Le maître et l’esclave par nature, il n’y a pas de différence entre le maître et l’esclave. L’esclavage n’est donc pas légitime car il repose sur la force. Chapitre 4 nature et fonction de l’esclave construction du concept d’esclave La propriété fait partie de la famille, l’acquisition fait partie de l’administration familiale. Il faut acquérir les instruments pour réaliser l’œuvre familiale instruments animés et inanimés. Un bien acquis est un instrument pour vivre . Le plus antérieur de tous les instruments est l’exécutant. L’esclave est bien acquis qui agit, un exécutant. Un bien acquis est une partie au sens où il est partie de la famille mais aussi au sens où il appartient à quelqu’un. L’esclave est donc partie du maître au deux sens du terme alors que le maître l’est à l’esclave seulement au premier sens. L’esclave a donc une nature et une fonction. Celui qui par nature ne s’appartient pas est esclave, celui qui est un bien acquis et un homme est un instrument qui doit subir l’action. Chapitre 5 Des hommes correspondent à ce concept Commander et être commandé est nécessaire et avantageux. La production est une entité commune. Le vivant conforme à la nature a une âme commandant et un corps commandé. C’est donc chez le vivant que peut exister le pouvoir politique. L’âme exerce un pouvoir politique et royal sur le désir . Le corps doit donc être commandé par l’âme, la raison. Le même rapport existe entre les hommes et les animaux . Il est meilleur pour les animaux d’être commandés par l’homme. L’homme est l’âme l’animal le corps. A l’échelle humaine, il y en a certain chez qui le corps domine, pour d’autre c’est l’esprit. Pour les premiers, il est meilleur d’être esclaves, pour les seconds, il est meilleur de commander. Les esclaves ne perçoivent que la raison des maîtres alors que les maîtres la possèdent. Les esclaves ont un corps naturellement libres, pour les maîtres, c’est l’esprit. La condition d’esclave est donc juste et avantageuse pour ces derniers. Chapitre 6 Le débat sur la légitimité de l’esclavage Il y a une différence entre le fait d’être esclave et l’esclave. On est esclave selon la loi du plus fort. La force ne va pas sans l’excellence, il est donc naturel que l’excellent commande. L’exercice naturel du pouvoir de l’un sur l’autre doit être fait comme il faut sinon il est néfaste aux deux, puisque l’esclave est une partie du maître. Les deux ont intérêt à une amitié réciproque. Chapitre 7 Spécificité du pouvoir magistral et science du maître Pouvoir du maître s’exerce par nature sur esclaves ≠ pouvoir politique s’exerce par nature sur hommes libres. De même, le pouvoir du chef de famille est une monarchie car c’est l’exercice du pouvoir d’un seul sur tous alors que le pouvoir politique, alors que l’égalité règne en ce qui concerne le pouvoir politique. Il y a néanmoins une science de l’esclave et une science du maître. La science de l’esclave consiste à apprendre la tâche de l’esclave et la hiérarchie. La science du maître apprend à employer les esclaves. Cette science consiste pour l’esclave à savoir ce qu’il doit faire, et pour le maître à savoir à lui ordonner. Lorsqu'elle existe la cité permet un épanouissement total, le bonheur. La cité n'est pas un artifice mais une communauté naturelle puisque elle-même constituée de communautés naturelles. La cité est la fin de ces communautés premières à deux niveau la nature est fin = résultat obtenu une fois la genèse aboutie, l'essence de la chose fin comme but = autarcie, une fin excellente. De fait l'homme est par nature un animal politique » et celui qui vit hors de la cité par nature est soit un être dégradé, soit un être surhumain. Cet homme est donc naturellement passionné de guerre. L'homme est le seul animal qui peut parler, il peut donc manifester le bien et le mal, le juste et l'injuste...Ce sont ces notions qui font la famille et la cité. La cité est antérieure à la famille et à l'individu. Car le tout est antérieur à la partie. La main détachée du corps n'est rien. L'individu seul, séparé de la cité n'est pas autonome. Par nature, l'homme tend donc vers la communauté. L'homme accompli est le meilleur des animaux, de même aussi quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous. » L'homme sans vertu est le pire des animaux. La vertu de justice est politique, elle ordonne la communauté politique. Chapitre 3 Etude de la famille l'esclavage Toute cité est composée de familles. Dans une famille achevée, il y a des esclaves et des hommes libres. Il existe au sein de la famille trois types de relations un maître et un esclave = relation de maîtrise, un époux et une épouse = relation maritale, un père et ses enfants = relation parentale. A ces relations s'ajoute l'administration familiale = acquisition des biens. . »
PrimoLévi, Si c'est un homme Ces conditions de vie conduisent à une nouvelle hiérarchie des individus La hiérarchie interne aux prisonniers Le chapitre 9 est entièrement consacré aux conditions de survie au camp: " Les élus et les damnés" répartition bipartite des occupants du camp, selon que l'on est l'un ou l'autre, on vit ou on meurt.
Si C’est Un Homme est un livre autobiographique qui retrace l’histoire de Primo Levi qui a été retenu pendant près de deux ans par les allemands dans le camp de concentration d’Auschwitz III. Les prisonniers du camp dans Si c’est un homme Dans ce livre, on peut retrouver plusieurs personnages. L’auteur Primo Levi est le personnage principal. C’est un chimiste de 24 ans capturé par les nazis allemands en 1943. Dans le camp de concentration, on l’appelle deux mains gauches » car il est très maladroit et n’est pas efficace pour la réalisation des travaux manuels qu’on lui imposait. Le reste des personnages peut être divisé en deux lots. Ceux qui ont aidé Primo Levi durant son séjour et ceux qui étaient contre lui. Dans le premier lot, on retrouve Alberto, Steinlauf, Chajim, Jean Samuel encore appelé Pikolo, Lorenzo, Charles et Arthur. Alberto est en même temps l’ami de tout le monde et le meilleur ami de l’auteur. Ce jeune homme de 22 ans est cultivé, fier et courageux. Il a disparu pendant l’évacuation d’Auschwitz. Steinlauf est un homme doté d’une grande sagesse qui a fait partie de l’armée austro-hongroise. Il occupait le poste de sergent. C’est lui qui donne à Primo Levi des conseils afin qu’il garde sa dignité pendant que les conditions de vie inhumaines du camp tentent de le déstabiliser. Chajim est celui qui a partagé la cellule de Levi et qui avait toute la confiance de ce dernier. Il est passionné par l’étude de la loi. Jean Samuel c’est celui qui a redonné le moral à Primo Levi en lui racontant le chant d’Ulysse et en parlant souvent avec lui. C’est à lui qu’on confiait toutes les tâches d’écriture. Lorenzo est un personnage qui travaille à la Burna. Il a aidé Primo Levi en lui donnant du pain et des vêtements. Charles et Arthur sont des français qui sont arrivés à Auschwitz au moment de l’évacuation. C’est avec eux que Levi dirige le groupe des survivants qui essaye de s’échapper. Les opposants dans le récit de Primo Levi Du côté des opposants, on retrouve Panwitz, les triangles verts, Alfed L et Henri. Panwitz est un SS très cruel. Il n’aime pas du tout les juifs. C’est lui qui est chargé du laboratoire du Lager et c’est avec lui que Levi a passé son examen de chimie. Les triangles verts sont des prisonniers qui veulent être des kapos. Ils possèdent une grande autorité sur les autres prisonniers. Alfred L et Henri sont deux personnages très ambitieux et qui partagent la même idéologie. Ils ont des capacités à instrumentaliser ceux qu’ils rencontrent et à les utiliser afin de mener à bien leurs projets. Par ailleurs, en dehors de ces deux catégories de personnage, on a aussi de drôles de personnages qui ont perdu toute humanité. Il s’agit d’Elias Lindzin et de Null Achtzehn. Le premier, c’est un fou qui s’est parfaitement adapté aux conditions de vie anormales du camp de concentration. Le second a l’apparence d’un mort-vivant. Tout lui est indifférent et il ne soucie même plus de manger. Il fait tout ce qu’on lui demande de façon automatique et indifférente.
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